En préambule de sa page dédiée à l’égalité entre les filles et les garçons, le Ministère affirme que : « L’égalité entre les filles et les garçons est un principe fondamental inscrit dans le code de l’éducation. Elle encourage un climat scolaire serein, assure un cadre protecteur – sans comportements ni violences sexistes – et elle favorise la mixité et l’égalité en matière d’orientation. »
Il s’agit en effet d’un thème transversal, abordant toutes les missions du CPE et permettant ainsi l’implication effective de ce dernier dans cet objectif national. Pour cela, il existe un cadre (national, académique et en établissement), plusieurs champs d’actions ainsi que de nombreuses ressources grâce auxquels le CPE peut orienter son action.
F Vous trouverez sur cette page tous les liens vous permettant d’affiner votre action et de trouver des ressources (types fiche-action, vade-mecum, témoignages) favorisant une mise en pratique rapide et efficace.
Le cadre national, académique et en établissement
Une convention quinquennale interministérielle
En 2019, une convention interministérielle a été signée entre l’Éducation Nationale, l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation, les Armées, la Culture et l’Agriculture et l’Alimentation, dans le but de promouvoir une éducation à l’égalité dans toutes les organisations responsables de politiques éducatives.
Cette convention s’est dotée de 5 axes de travail jusqu’en 2024 :
- un pilotage de la politique de l’égalité au plus près des élèves et des étudiants
- la formation de l’ensemble des personnels
- la transmission d’une culture de l’égalité et du respect mutuel
- la lutte contre les violences et cyberviolences sexistes et sexuelles
- une politique d’orientation en faveur d’une plus grande mixité des filières et métiers
Le référent académique et le projet académique 2022-2025
Le projet académique (PA) de Lille 2022-2025 se donne pour ambition de « dépasser les déterminismes qui continuent à marquer fortement notre société»[1]. Pour cela, le projet académique met l’accent sur l’orientation comme levier permettant de diminuer les déterminismes de genre dans chacune des filières (générales, technologiques et professionnelles).
- « En lycée général et technologique, le choix des enseignements de spécialité en 1re générale est éloquent : les garçons ont tendance à moins diversifier leurs choix et à les concentrer sur les disciplines scientifiques tandis que les filles répartissent davantage leurs choix et formulent plus de demandes d’enseignements relevant des sciences humaines ».
- « Les décisions d’orientation vers la voie professionnelle présentent un écart de 12 points entre les filles et les garçons (31,7 % pour les filles et 43,9 % pour les garçons) ».
Pour y remédier, le PA propose de favoriser toutes les initiatives et innovations permettant d’endiguer ce phénomène genré en mettant en ligne une « fiche levier » sur l’égalité des filles et des garçons permettant à tous les personnels sensibles à la question de s’investir concrètement dans ce champ éducatif.
En outre, la nomination d’une référente académique sur l’égalité des filles et des garçons, favorise la centralisation des demandes et besoins ainsi que la collecte des actions menées dans l’académie pour piloter et valoriser au mieux ce projet ambitieux.
Vous pouvez facilement la contacter par mail ou par courrier :
Mme Sandrine BENAFQUIR, sandrine.benafquir@ac-lille.fr , CT-EVS
Rectorat de l’académie de Lille – 144 rue de Bavay – BP 109 – 59033 Lille cedex
[1]Projet académique 2022-2025, Pour une excellence inclusive, Axe 1 : L’excellence inclusive pour nos élèves, « Une école qui efface les déterminisme »
Le référent « Égalité filles-garçons »en établissement
Depuis la rentrée 2018, et pour faire suite aux propos du Président de la République affirmant que l’égalité entre les femmes et les hommes était l’une des grandes causes de son quinquennat, les établissements scolaires se sont dotés de référents égalité filles-garçons. Seuls ou en binôme, ces derniers, dans le cadre du CESCE et du projet d’établissement :
- établissentun état des lieux du contexte de l’établissement,
- sensibilisent leurs collègues,
- développent un réseau de partenaires internes et externes à l’établissement afin de mutualiser les compétences,
- recensent et/ou proposent des actions de sensibilisation dans l’EPLE au travers des activités pluridisciplinaires (AP/EMC/EPI ou Chef d’œuvre) ou au moment de journées dédiées telles que celle du 25 novembre sur la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et celle du 8 mars sur la Journée Internationale des droits des femmes.
Leur activité permet à l’établissement de pouvoir prétendre à une labellisation, reconnaissant et valorisant la politique de l’établissement en termes d’éducation à l’égalité.
Les champs d’actions
Selon ses appétences, le CPE peut participer à la promotion de l’égalité des filles et des garçons grâce à la transversalité inhérente de ce thème qui touche plusieurs domaines d’action relevant des missions du CPE. Il apparait, en effet, dans tous les Parcours éducatifs de l’élève (Citoyen, Avenir, PEAC et Santé).
Le climat scolaire
Quelques chiffres pour connaitre les points sur lesquels travailler. Source : DEPP, enquête nationale de climat scolaire et de victimation (élèves CM1-CM2 2021, collégiens 2022 et lycéens 2018
Les abords des établissements et les transports pour venir au collège ou au lycée sont perçus comme des lieux potentiellement dangereux par les filles. Elles se sentent, tout comme les garçons, davantage en sécurité une fois les portes de l’établissement passées. Cependant, même dans l’enceinte de l’établissement, elles peuvent tout de même être victimes de brimades, de mise à l’écart et d’insultes à caractère sexiste et sexuelle.
C’est pourquoi le travail sur la prévention des violences sexistes et sexuelles doit continuer à être au cœur des préoccupations des personnels d’éducation.
La lutte contre le harcèlement et le cyberharcèlement est un levier fort en matière de climat favorisant l’égalité des filles et des garçons. En effet, le harcèlement et le cyberharcèlement touchent aussi bien les filles que les garçons, cependant ces dernières sont davantage touchées par les atteintes à caractère sexiste et sexuel.Dans ce cadre, le ministère s’est doté d’un guide de prévention et de traitement de la cyberviolence où l’on retrouve notamment un focus sur le cybersexisme.
En effet, la cyberviolence visant à dégrader l’image de la femme est facilitée par l’utilisation massive des smartphones par nos adolescents. La pornographie notamment est en libre accès et se partage facilement via Airdrop.L’éducation aux médias et à l’information (EMI) permet de sensibiliser les adolescents à l’usage responsable d’internet et du numérique, grâce notamment à la mise en place d’une journée européenne dédiée : the Safer Internet Day !